Le Pacte énergétique fédéral envisage la suppression des systèmes de chauffage au fioul d’ici 2035. Bien qu’aucun texte légal n’ait encore été voté, il est crucial d’examiner les implications potentielles, d’autant plus que certaines régions comme la Flandre et Bruxelles souhaitent mettre en œuvre cette prohibition avant l’échéance prévue.
Étant donné que le temps file à une vitesse surprenante, il est judicieux d’anticiper dès maintenant les alternatives possibles.
Interdiction de vente et non d’utilisation
Un point crucial à souligner : le pacte énergétique envisage l’élimination progressive des systèmes de chauffage au fioul à long terme. Cependant, en 2035, seule leur commercialisation sera interdite, non leur emploi.
Les propriétaires pourront continuer à utiliser leurs installations au mazout au-delà de cette date, bien qu’elles ne soient plus disponibles à l’achat.
Néanmoins, les foyers dépendant de ce mode de chauffage devront inévitablement opter pour une alternative à terme, ce qui implique naturellement des dépenses conséquentes.
Certains experts recommandent aux familles concernées d’anticiper cette transition, sans attendre l’échéance, arguant que le coût du fioul pourrait s’envoler en raison d’une demande réduite à partir de 2035.
Il convient de noter que les ménages flamands et bruxellois pourraient être soumis à ces mesures avant 2035. Ces deux régions prévoient en effet de mettre en place l’interdiction de vente des chaudières au mazout plus tôt.
La Flandre compte appliquer cette restriction dès 2021 pour les nouvelles constructions et les rénovations majeures, maintenant l’échéance de 2035 pour les autres habitations. Bruxelles, quant à elle, a fixé la date limite à 2025 pour tous les types de bâtiments, envisageant une prime incitative entre 2021 et 2025.
1 ère solution : Passer au gaz
Une solution simple pour de nombreux ménages serait de passer au gaz. Entre autre, car les conduits et les radiateurs de l’ancien système pourront facilement être réutilisés.
Il faut toutefois compter le prix du changement de la chaudière (environ 3500€ minimum) et un raccordement au réseau de gaz naturel (ce prix varie en fonction du gestionnaire de réseau de distribution).
Vous devrez aussi veiller à soit faire enlever votre citerne de mazout enterrée ou la faire remplir soit de sable, soit de mousse bio par un technicien agrée. Toutefois, le prix du gaz peut parfois varier très fortement d’un moment à l’autre.
Or, tout le monde n’a pas de gaz dans sa rue. Les familles wallonnes sont particulièrement touchées. Parfois la géologie rend le raccordement au gaz simplement impossible.
Ces conditions toucheraient environ 35% des belges. Ces ménages craignent devoir repasser au chauffage électrique qui leur coûterait clairement plus cher. Heureusement d’autres solutions existent aussi.
2 ème solution : Les énergies renouvelables
Les bois de chauffage tout comme les granulés de bois sont une énergie propre et renouvelable.
Le pellet a l’avantage d’être moins influencé par les variations de prix sur le marché. Le coût de l’installation reste relativement important et varie si vous optez plutôt pour une chaudière ou pour un poêle à pellets.
A long terme ce moyen de chauffage reste de loin le plus économique et écologique. Afin d’optimiser le rendement du chauffage aux pellets, veillez avant tout à choisir des pellets de meilleure qualité.
D’autres solutions
Vous avez également d’autres possibilités, comme par exemple les pompes à chaleur à air/eau haute température qui peuvent se brancher directement sur les tuyaux de chauffage déjà en place. Cela coûte environ 14 000€ en fonction du modèle.
Il existe aussi des citernes à gaz aérienne ou enterrée, mais qui n’utilisent pas le gaz naturel mais du propane.
FAQ : La fin des chaudières à mazout en 2035 ?
Le Pacte énergétique fédéral prévoit d’interdire la vente de chaudières à mazout en 2035, mais pas leur utilisation.
La Flandre prévoit d’interdire la vente de chaudières à mazout à partir de 2021 pour les constructions neuves ou les rénovations de grande ampleur, et Bruxelles a fixé la date à 2025 pour tout type de bâtiment avec une prime envisagée pour les années 2021 à 2025.
Les solutions alternatives à la chaudière à mazout incluent le passage au gaz, les énergies renouvelables comme le bois de chauffage ou les granulés de bois, et les pompes à chaleur à air/eau haute température.
Le passage au gaz peut être coûteux, le bois de chauffage est une énergie propre et renouvelable mais l’installation reste relativement importante, et les pompes à chaleur à air/eau haute température peuvent être coûteuses en fonction du modèle.